Certaines personnes
prennent leurs jambes à leur cou, d'autres restent pétrifiées
ou indécises. En ce qui me concerne, je ne partirai pas
avant d'avoir fixé sur pellicule cette marque de brutalité
gratuite. Mon compagnon m'a raconté que pendant que je
photographiais la bombe devant moi, nous en avons reçu deux
autres à nos pieds. Je ne me souviens pas du nombre de
bombes auquel nous avons eu droit mais je me rappelle le choc, la
confusion, l'âcreté du gaz.